Charles Baudelaire - Les fleurs du mal



papaver Somniferum




Entre representações da realidade exageradas na forma da escuridão e as expressões alteradas pelo apelo do ópio e pela embriaguez lírica natural dos poetas dessa magnitude, Baudelaire figura entre os mais representativos de sua espécie, com uma origem sôfrega e pouco regulada, aprendeu os segredos insondáveis da existência profunda com as respirações da rua entre as sarjetas, o ambiente acadêmico, e as casas de ópio. Entende-se por Baudelaire: o excesso e a dor, envoltos naquela habitual fascinação exercida pela vida inquieta, em que as agonias são água e cor, e o interessante é se pôr entre as frestras sociais para experimentar do sabor da marginalidade psicológica. Um típico exemplo de quem bebeu da Água do pote!!!





La Destruction

Sans cesse à mes côtés s'agite le Démon;
II nage autour de moi comme un air impalpable;
Je l'avale et le sens qui brûle mon poumon
Et l'emplit d'un désir éternel et coupable.

Parfois il prend, sachant mon grand amour de l'Art,
La forme de la plus séduisante des femmes,
Et, sous de spécieux prétextes de cafard,
Accoutume ma lèvre à des philtres infâmes.

II me conduit ainsi, loin du regard de Dieu,
Haletant et brisé de fatigue, au milieu
Des plaines de l'Ennui, profondes et désertes,

Et jette dans mes yeux pleins de confusion
Des vêtements souillés, des blessures ouvertes,
Et l'appareil sanglant de la Destruction!





La Beauté

Je suis belle, ô mortels! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Eternel et muet ainsi que la matière.

Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris;
J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d'austères études;

Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles:
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles!

— Charles Baudelaire



Deixo em francês do original porque nenhuma tradução de poesias capta a alma impressa na linguagem.


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